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Les cafés littéraires
Le café littéraire de l’ANIC réunit à intervalles de 2 mois environ un groupe d’implantés cochléaires intéressés par les livres. Le bon comportement des participants (éviter de parler en même temps) et la qualité sonore de la salle utilisée rendent ces discussions plaisantes et comprises par tous. L’amour des livres et le désir d’en parler sont les moteurs de ces discussions plus que les connaissances littéraires des participants. On y parle des livres que l’on veut et comme on le veut !
Inscription et renseignements auprès de Frédérique : anic.association@orange.fr
La prochaine réunion sera
le mercredi 28 juin 2023 à 14h
à la Fondation pour l'Audition
Les cafés littéraires, historique et fonctionnement
Le premier Café Littéraire de l'association, alors nommée AIFIC, a été créé le 26 octobre 2008 par Frédérique Granier. Pendant plusieurs années, les réunions, autour d'une tasse de café assortie de quelques bons gâteaux, se sont tenues chez une adhérente, Hélène Bergmann, qui nous a malheureusement quittés en 2021.
Depuis le 10 décembre 2015, le café littéraire se tient dans les locaux de la Fondation pour l'Audition de 14 heures à 17 h 30.
Les règles sont simples : apporter un livre fortement apprécié qu'il soit de littérature ancienne ou contemporaine, française ou étrangère afin de le présenter et de faire partager son enthousiasme aux autres membres du Café. Et parfois en lire un bref extrait. Par la suite, les échanges s'engagent librement sur l'auteur, le sujet ou l'époque dans une ambiance très conviviale dans le respect de chacun.
La particularité du Café Littéraire de l'ANIC est que tous les participants sont porteurs d'implant cochléaire et que s'est instaurée entre eux une discipline spontanée qui permet à chacun de s'exprimer à sa manière sans être interrompu, sans avoir à couvrir des conversations annexes et en étant sûr d'être compris par les autres. Ces échanges sont aussi un excellent exercice pour l'écoute implantée et la lecture labiale.
Organisation pratique (hors période Covid-19)
Le Café Littéraire de l'ANIC (anciennement AIFIC) se déroule dans une salle gentiment mise à notre disposition par la Fondation pour l'audition de 14 h à 17 h 30. L’acoustique de la salle mise à notre disposition est excellente, avec très peu d’écho. Associées à nos bonnes habitudes de parler un seul à la fois, les conditions d’audition/compréhension sont parfaites !
Adresse :
FONDATION pour l'AUDITION (Agir pour l'audition)
13 rue Moreau
PARIS - 75012
Tel. : 01 55 78 20 10
5ème étage - Ascenseur et interphone
Métro Bastille (sortie Hôpital des 15/20 ou Opéra) ou Métro Ledru Rollin
Inscription et renseignements auprès de Frédérique : anic.association@orange.fr
Les réunions du café littéraire en période de Covid-19
L’épidémie de Covid-19 et les confinements qui ont suivi nous ont conduits à expérimenter de nouveaux modes de réunion :
En distanciel grâce à des sessions zoom | ![]() |
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Au grand air dans un parc | ![]() |
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En attendant les reprises du café littéraire à la Fondation pour l’Audition ! | ![]() |
Chronique du dernier café littéraire
(On peut accéder aux chroniques des réunions précédentes en cliquant simplement sur un lien dans la rubrique ‘cafés littéraires précédents’ en bas de la page)
Café littéraire du 22 mars 2023
La réunion était initialement prévue le 8 mars mais elle fut reportée suite aux grèves dans les transports. Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes et Frédérique avait demandé d'amener des livres présentant des femmes remarquables, se battant pour leurs droits. Et les participants ont suivi !
Toutes Afghanes de Eliette Abécassis, Elisabeth Badinter, Tristane Banon, Brigitte Benkemoun, Marie-Françoise Colombani, Caroline Fourest, Emilie Frèche,Chékéba Hachemi, Rachel Khan, Mohame Sifaoui, Amanda Sthers, François Zimey. Ces auteurs, écrivains, journalistes, diplomate, rendent hommage aux femmes afghanes dans cet ouvrage paru en 2021 après le retour des talibans. Les droits sont reversés à l’ONG « Afghanistan libre ».
Elles étaient journalistes, médecins, avocates, magistrats, artistes, traductrices, diplomates. Il y a quelques mois encore, elles étaient femmes, filles, sœurs, épouses, camarades, amies, collègues. Depuis le retour des talibans et de la charia, elles sont devenues des biens meubles, des ventres, des fantômes sans paroles et sans droits. La théocratie, si favorable aux hommes, l’a emporté sur la démocratie qui prône l’égalité des sexes.
Les femmes afghanes supplient le monde de ne pas les oublier.
Laurence G.
Olympe de Gouges et les droits de la femme par Sophie Mousset
Olympe de Gouges a été la première en France à formuler en 1791 une ‘Déclaration des Droits de la Femme’ en complément de la Déclaration des droits de l’homme, où elle pose le principe de l’égalité des sexes et remet en question le droit patriarcal. Elle veut le bonheur pour tous, une idée totalement neuve. Elle combat toutes les formes d’injustice et de violence. Elle paiera de sa vie sa fidélité à son idéal et sera guillotinée le 3 novembre 1793, à 48 ans, pour s’être opposée à Robespierre.
Jacques D.
Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier
Ce roman retrace la vie de Mary Anning, inlassable chercheuse de fossiles au pied des falaises de Lyme Regis sur le côte sud de l’Angleterre, au début du 19ème siècle. Paléontologue autodidacte, elle vendait aux touristes les fossiles trouvés sur le rivage. A 13 ans, elle découvre le premier squelette complet d’un ichtyosaure, reptile marin inconnu en Angleterre et dans le reste du monde. Elle eut beaucoup de mal à faire reconnaître ses découvertes : une femme, jeune, pauvre, non universitaire tentait de remettre en cause les connaissances de l’époque, et en particulier la croyance en un monde créé, immuable, où rien n’évolue et où aucune espèce n’apparait ni ne disparait ! On ne la croyait pas, elle avait ‘bricolé’ ses découvertes. Acharnée, elle arrivera à les faire accepter et ses fossiles feront avancer la science, démontrant l’existence dans un passé lointain d’espèces aujourd’hui disparues, premier pas vers la théorie de l’évolution. Un superbe squelette de plésiosaure (reptile marin) découvert par Mary Anning est présenté au Muséum d’Histoire Naturelle à Paris.
Jean-Pierre G.
La Sultane de Catherine Clément
C’est un roman qui nous parle d’une femme : Hürrem qui signifie la rieuse, plus connue sous le nom de Roxelane, mais c’est aussi un livre sur le Sultan Soliman le Magnifique, sur Istanbul, l’ancienne Byzance, sur tous ceux qui seront menés en esclavage en ces périodes où la vie des gens ne servait que de monnaie d’échange (1500 à 1550). Hürrem est vendue au Sultan, avec une autre otage, Guilbahar et un jeune homme, Ibrahim. Nous allons les suivre tout au long du roman.
Guilbahar est choisie pour être la première Cadine. Elle donnera de beaux enfants car elle est robuste, mais Hürrem est la préférée de Soliman.
Le sultan entretient un amour ardent avec Ibrahim il en fera son vizir mais celui-ci se perd dans les rues de la ville en compagnie d’étrangers, il parlera trop, des secrets d’état sont dévoilés, le sultan le tue.
Le Sultan en bravant l’interdit épousera Hürrem. Les fils de la première cadine sont morts. Ce sera le fils de Hürrem qui régnera sous le nom de Sélim l’ivrogne
Solange M.
Madame S. de Sylvie Lausberg
Elle fut surnommée ‘La Pompe Funèbre’, ‘La putain de la République’ et devint célèbre lorsque le 16 février 1899, le Président de la République, Félix Faure, s’étouffa de plaisir dans ses bras au cours de ces fameuses « audiences particulières » quotidiennes et de fin de journée où ils se retrouvaient dans l’intimité, sous les ors de l’Elysée après s’être vus chaque matin au bois de Boulogne. 'Madame S' est la très belle biographie de Marguerite Steinheil née Japy en 1870 en Alsace. A travers ses propres mémoires et les écrits de Séverine, une journaliste de l’époque qui suivit le parcours de cette femme, dont Félix Faure était éperdument amoureux. Au point de lui demander d’espionner ce qui se serait dit sur lui lors des réunions mondaines.
S’étonnant de ne point voir Félix Faure, un personnel de l’Elysée s’enquit « Le Président a-t-il encore sa connaissance ? Non, elle est partie par l’escalier de service »
Flanquée de son vieux mari, le peintre Steinheil et de sa mère, Marguerite tenta de se faire oublier Impasse Roncin à Paris et continua de mener grand train à l’aide de ses nombreux amants. Et la vie de l’époque défila avec l’incendie du Bazar de la Charité où Marguerite tient le buffet, l’affaire Dreyfus et la visite en Russie de Félix Faure, sa femme et Marguerite afin de rencontrer le tsar Nicolas 2.
En mai 1908, Marguerite est retrouvée bâillonnée sur son lit de l’impasse Roncin, sa mère et son mari étranglés et étouffés. La presse fébrile s’empare de l’affaire. Il est évoqué un cambriolage car Marguerite possédait les archives secrètes de Felix Faure qui ne furent d’ailleurs jamais retrouvées. Puis, Marguerite est accusée de meurtre, emprisonnée à St Lazare et finalement acquittée lors d’un procès retentissant, largement diffusé dans les journaux….
On l’a retrouve ensuite en Angleterre veuve d’un lord anglais après avoir fomenté un pseudo enlèvement au Maroc afin de récupérer l’argent de la rançon. Elle meurt seule à Brighton à l’âge de 85 ans en juillet 1954, emportant avec elle les secrets de sa liaison avec Félix Faure sur lesquels ses Mémoires prirent soin de ne rien divulguer.
Frédérique G.
Geneviève de Gaulle-Anthonioz : l’autre de Gaulle par Frédérique Néau-Dufour
J'ai lu avec intérêt la biographie de Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Elle commence par les deuils et les problèmes subis pendant l'enfance et la jeunesse pas facile. Heureusement, la famille était très unie, y compris l'oncle Charles ! Et tout, y compris la vie en Sarre et la lecture de Mein Kampf à 13 ans, conduisait Geneviève de Gaulle à être fondamentalement résistante, d'abord à l'invasion nazie puis à la misère d’ATD Quart monde. Ce qu'elle fit avec brio et réserve toute sa vie jusqu'au transfert de son corps au Panthéon
Michèle C.-L.
Anne de Bretagne, Duchesse et Reine de France de Claire L'Hoër, agrégée d'histoire
Anne de Bretagne est née le 25/1/1477 alors qu'on attendait un héritier. Sa mère Marguerite de Foix n'est pas vaillante. Son père, le duc François, a déjà perdu un fils de sa première union né le 29/6/1463 et décédé le 25 août suivant, la maman décède 6 ans après. C'est elle qui aurait dû être l'héritière du Duché de Bretagne par son père François II, duc de Bretagne, suivant le traité de Guérande de 1365. La Bretagne n'est pas la France où la loi salique s'applique depuis le règne de Philippe V excluant définitivement les filles de l'accession au trône. En Bretagne elles héritent ou n'héritent pas cela dépend des circonstances, mais être une fille rend la tâche plus ardue. Le duc François, veuf, se remarie avec Marguerite de Foix, et ainsi, par sa mère, Anne, née en 1477, a des ascendances royales : Eléonore de Navarre est la grand-mère d'Anne. Elle a une petite sœur Isabeau née en 1479 et 3 demi-frères et 2 demi-sœurs illégitimes.
J'admire ce père qui a choisi sa fille pour lui succéder. Il lui a donné une excellente éducation : latin, grec, politique, religion. Elle a gardé son titre de Duchesse toute sa vie et le nom d'Anne de Bretagne brille toujours au firmament de l'histoire de France. Elle a éclipsé pour la postérité le nom des deux rois de France qu'elle a épousés : Charles VIII et Louis XII. Elle fait partie des Reines de France les plus célèbres. Dans une vie aussi courte (Anne est morte à trente-six ans) comment a-t-elle pu imprimer durablement notre mémoire ?
Ce livre est vraiment très intéressant.
Léone B.
Rien n’est noir de Claire Berest
En même temps à Paris exposition de son héroïne Frieda Kahlo à Galliera.
Frieda Kahlo, artiste peintre mexicaine née à Coyocan le 6 juillet 1907, morte au même endroit en 1954. Tout au long de sa vie elle garde une santé fragile due tout d’abord à une poliomyélite (6 ans) puis victime d’un grave accident de bus dont elle devra subir de nombreuses interventions chirurgicales !
C’est alors qu’elle commence à peindre ! Pour l’aider sa mère lui offre une boîte de couleurs !
En 1929 elle rencontre Diego Rivera qui fait de la peinture murale. Ensemble ils voyageront beaucoup.
L’auteur nous fait ressentir tout au long de son livre le mal être de l’artiste mais également ses joies, sa volonté de vivre au travers de sa peinture et de son histoire d’amour passionnée bien compliquée avec Diego Rivera !
Marie-Chantal R.
Lou, histoire d’une femme libre de Françoise Giroud
Lou Andreas-Salomé est née à Saint-Pétersbourg en 1861. Les Salomé, juifs sépharades chassés d’Espagne, se réfugièrent en France et se convertirent au protestantisme. Il se réfugièrent ensuite en Allemagne pour fuir les persécutions contre les protestants… Puis choisirent de vivre en Russie. Le père de Lou, Gustav, est capitaine, la mère excellente maitresse de maison. Le couple a cinq garçons et une fille : Lou.
A-t-elle été l’une des célèbres séductrices de son temps ? d’abord le pasteur Gillot, puis Nietzche, Ré, Rainer Maria Rilke… Et les autres ?
Lou fut à coup sûr une femme libre. Sa plume lui assurait une indépendance matérielle. Elle osait dire ce qu’elle pensait.
Elle avait déjà cinquante ans quand elle devint l’élève puis la disciple de Freud qui lui prêtait une intelligence redoutable. Elle exerça le métier de psychanalyse qu’elle qualifiait de plus beau des métiers.
Elle est morte le 5 février 1937 à l’âge de 76 ans.
Gisèle S.
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Réunion du café littéraire à la Fondation pour l'Audition le 17 mars 2022 |
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