Accueil Sorties culturelles Les sorties Mémorial de la Shoah
Agenda des évènements
Prochain rendez-vous :
Agenda :
Mars
2024
  • LUN
  • MAR
  • MER
  • JEU
  • VEN
  • SAM
  • DIM
  •  
  •  
  •  
  •  
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • 10
  • 11
  • 12
  • 13
  • 14
  • 15
  • 16
  • 17
  • 18
  • 19
  • 20
  • 21
  • 22
  • 23
  • 24
  • 25
  • 26
  • 27
  • 28
  • 29
  • 30
  • 31
 
Contact
Pour toutes vos questions, contactez-nous :
Contact
Par téléphone :
Par courrier :
21, rue Ronsard
91470 Limours
Par mail :
Contact pour adhésion et assurance :
Par formulaire de contact :
En cliquant ICI ou sur l'oreille !
Partenaires

Associations :

Fabriquants :

Visite du Mémorial de la Shoah

 

Le 15 mars 2023, sur une initiative de Laurence, nous étions une quinzaine à nous retrouver rue Geoffroy l’Asnier, dans le quartier du Marais, pour une visite du Mémorial de la Shoah, le plus grand centre d’archives en Europe sur l’histoire de la Shoah.     
     Une fois passé le poste de contrôle, nous suivons Karin, notre guide, qui nous présente le Mur des Noms,  où sont inscrits les noms des 76 000 Juifs de France, déportés de mars 1942 à août 1944. Et dont il n’y aura que 3974 rescapés.

Karin évoque brièvement les étapes de l’histoire du Mémorial :

 En avril 1943, au cœur de la France occupée, sous l’impulsion d’Isaac Schneersohn, est créé à Grenoble le CDJC (Centre de Documentation Juive Contemporaine), véritable ADN du Mémorial. Le CDJC participe aux procès de Nuremberg en novembre 1945.

 Le 30 octobre 1956 : Inauguration du Mémorial du Martyr Juif Inconnu, rue Geoffroy l’Asnier.

 Le 27 janvier 2005 : Inauguration du Mémorial de la Shoah, rénové et agrandi, par Jacques Chirac et Simone Veil.

 En septembre 2012 : Inauguration du Mémorial de la  Shoah à Drancy, face à l’ancien camp d’internement, d’où sont partis 63 000 Juifs en vue de leur déportation vers les camps d’extermination.

Puis nous nous rendons sur le parvis où se trouve un grand cylindre en forme de chaudron, où sont inscrits les sinistres noms des camps d’extermination (Auschwitz, Belzec, Bergen-Belsen, Birkenau, Buchenwald, Chelmno, Dachau, Majdanek, Mauthausen, Sobibor, Struthof, Treblinka), où sont morts 3 millions de Juifs.     

Sous le parvis, dans la crypte, se trouve le Tombeau du Martyr Juif Inconnu, qui accueille depuis 1956 de nombreuses cérémonies. Ainsi, 3 jours avant leur entrée au Panthéon, les cercueils de Simone Veil et de son mari y ont été exposés.

Non loin du Tombeau, on peut voir la Salle des Fichiers. Le 27 septembre 1940, les Allemands mettent en place le recensement obligatoire de tous les Juifs. Quelques mois plus tard, ces fiches administratives deviendront un moyen redoutable, permettant à la police de Vichy d’arrêter les Juifs à domicile.

Puis nous entrons dans les salles pédagogiques du Musée Permanent, où sont détaillées les diverses lois anti-juives qui seront décrétées à partir d’octobre 1940 ; les camps d’internements des Juifs étrangers, comme le Camp des Milles, près d’Aix-en-Provence ; puis ceux de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, dans le Loiret, et celui de Drancy, en Seine-Saint-Denis, qui devient à partir d’août 1941 l’antichambre d’Auschwitz.

    Sont également détaillées les diverses rafles, à commencer par la Rafle du Billet Vert, le 14 mai 1941, avec l’arrestation  de 6000 hommes Juifs étrangers à Paris, internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Suivie des rafles du 20 août et de décembre 1941, à Paris. Et puis la tristement célèbre Rafle du Vel d’Hiv, les 16 et 17 juillet 1942, initiée par les Allemands et organisée par Vichy, où 4000 policiers ont arrêté 13000 Juifs étrangers, hommes, femmes et enfants, qui resteront une semaine enfermés dans le Vel d’Hiv avant d’être déportés. D’autres rafles suivront, jusqu’à la dernière, la Rafle des enfants d’Izieu, dans l’Ain, où le 6 avril 1944, sur ordre de Klaus Barbie, la Gestapo arrête 44 enfants et 7 éducateurs. Seule une éducatrice reviendra des camps.
 

La rafle du Vel d'Hiv

Nous terminons notre visite par la Salle des Enfants, en mémoire des 11 400 enfants déportés à Auschwitz, et dont très peu sont revenus. Dans cette salle, les murs sont tapissés de 5 000 photos de ces enfants, retrouvées par Serge Klarsfeld, avec leur nom, leur date de naissance et le jour de leur déportation. Sur l’une de ces photos on voit Simone Jacob (Veil), déportée le 13 avril 1944, à l’âge de 16 ans.      

La mission du Mémorial de la Shoahest multiple. C’est un lieu de recueillement et de commémorations, un espace de rencontre et de transmission. Un lieu d’études et de recherches, grâce aux 40 millions de documents collectés, et qui ne cesse de s’enrichir chaque année. Ce lieu est engagé dans un vaste effort pédagogique et une intense activité culturelle, dans le but de porter un message universel de respect et de tolérance.

Jacques Décréau