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Visite de la Comédie Française le 13 décembre 2024
Nous étions 17 personnes à nous retrouver Place Colette, devant la Comédie Française, le matin du 13 décembre 2024. Avec Pascale, notre guide, chargée de l’accessibilité au sein du théâtre, accompagnée de sa collègue Pauline, organisatrice des visites, ainsi que Pauline, appartenant à l’équipe d’Accès Culture.
Une fois entrés dans la salle du péristyle, toutes les trois nous aident au réglage de nos appareils auditifs. La visite peut alors commencer.
Ce lieu lumineux et solennel, avec ses colonnes doriques blanches et celles en fer de style Eiffel, situé juste sous la scène, y accueille le public (billetterie, vestiaires), avec au fond les statues assises de Mlle Mars et de Rachel, entourant le fauteuil de Molière, véritable relique.
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Pascale nous précise que Molière n’a pas connu la Comédie Française, qu’on appelle indûment « la Maison de Molière », mais qu’il jouait non loin de là, au Théâtre du Palais Royal. L’actuel théâtre de la Comédie Française, construit par Victor Louis, fut inauguré sous la Révolution, en 1790, puis agrandi par Chabrol en 1864.
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Nous quittons le péristyle pour emprunter le majestueux escalier d’honneur, s’élançant en deux volées parallèles qui se rejoignent à mi-palier pour se prolonger en une seule volée menant à l’étage de la scène. Au plafond cariatides et sphinges avec les noms de Molière, Corneille, Racine et Voltaire. Le tout, éclairé par un splendide lustre. Un ensemble imposant et lumineux, que tous les spectateurs traversent avant de gagner leur place. |
Nous voici à présent dans le foyer Pierre Dux, où le public se presse pour prendre un verre pendant l’entracte. La salle impressionne par son ampleur. On y voit de nombreux bustes d’auteurs, parmi lesquels ceux de Corneille et Racine. Sur la grande cheminée trône celui de Molière, avec en dessous un bas-relief représentant le Couronnement du buste de Molière. | ![]() |
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A l’opposé de la salle, lui faisant face, le célèbre Voltaire assis, sculpté par Houdon en 1781. Pascale nous rappelle que Voltaire a été un auteur de théâtre très célèbre, dont les nombreuses tragédies et comédies ont été jouées à la Comédie Française pendant plus d’un demi-siècle. Et qu’il a également révolutionné l’art du costume.
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Au moment où nous pénétrons dans la salle Richelieu, le cœur de ce théâtre, seule la scène est éclairée. La régie lumière travaille les éclairages du Soulier de Satin de Paul Claudel, dont les représentations commenceront dans huit jours.
Pascale nous explique qu’à l’origine la salle pouvait accueillir jusqu’à 1800 spectateurs, grâce au parterre, où ils se tenaient debout. Espace occupé aujourd’hui par les fauteuils d’orchestre, ainsi appelés car il y avait auparavant un orchestre situé sur le devant de la scène pour y jouer des opéras. La salle actuelle, qui peut accueillir 862 spectateurs, est comble à chaque représentation.
Avec la pratique de l’alternance le rythme du travail est intense. Chaque semaine sont représentés de trois à cinq spectacles. Une armée de techniciens s’affairent sur le plateau : machinistes, accessoiristes, cintriers, soutiers, tapissiers, régisseurs son et lumière, etc. Chaque jour, dimanche inclus, dès 8 heures, les équipes du matin démontent le décor de la veille et montent celui des répétitions commençant à 13 heures. A 14 heures, elles sont relayées par celles du soir, chargées de suivre les répétitions, et d’installer, à partir de 17 heures, le décor du spectacle dont elles assurent la représentation en soirée.
D’autres collaborateurs agissent dans l’ombre : couturières, tailleurs, modistes, coiffeurs, maquilleurs, habilleurs, etc. En amont, la construction des décors et la décoration de la scénographie sont réalisées au sein des ateliers de Sarcelles, à partir des maquettes établies selon les instructions du metteur en scène. Les décors sont stockés dans les 4 étages en sous-sol sous la scène.
La Comédie Française disposant de trois salles (Richelieu, Vieux Colombier et Studio du Carrousel), il arrive que des comédiens interprètent jusqu’à trois rôles différents au cours d’une même journée, ce qui représente un véritable exploit pour la mémoire.
Quittant la salle Richelieu, nous gagnons sur le même étage le foyer La Grange, dont un buste rappelle le souvenir du premier successeur de Molière à la tête de la troupe. De nombreuses peintures, des dessins, des sculptures, des portraits enrichissent ce lieu des gloires artistiques de la Comédie Française comme la Champmeslé, Adrienne Lecouvreur ou Rachel. Nous redescendons l’escalier d’honneur et gagnons la grande salle du péristyle, nous retrouvant face au fauteuil de Molière. Tous nous remercions chaleureusement Pascale notre guide pour cette visite qu’elle su rendre passionnante.
Avant de nous séparer, Pascale nous précise comment réserver notre place dans l’un des trois théâtres. Il suffit de la contacter par mail à l’adresse suivante : accessibilite@comedie-francaise.org. La démarche est simple et tout se règle par un échange de mails. Dernière information importante : depuis mars 2024, des lunettes connectées sont disponibles gratuitement pour tous les spectacles de la salle Richelieu. On peut les chausser par-dessus nos lunettes. Elles affichent le texte de la pièce en sur-titrage, sans gêner la vision de la scène. Je vous les conseille. Pensez à les réserver auprès de Pascale lors de l’achat de votre billet. Venez les retirer à côté du vestiaire une petite demi-heure avant le début du spectacle, le temps qu’on vous les règle et qu’on vous explique leur fonctionnement. Bon spectacle.
Jacques Décréau