Deux ou trois choses que l’on sait sur la marche du monde

Le Groupement international sur l’étude du climat (GIEC) organisera sa prochaine réunion internationale, la 29^ème, en Azerbaïdjan. Y seront présentés les derniers résultats des sciences du climat (groupe I du GIEC), les conséquences du changement climatique sur les systèmes vivants de la Terre (Groupe II du GIEC), et sur les différentes politiques pouvant être mises en place d’une part, pour s’adapter au changement climatique déjà joué, compte tenu des émissions de gaz à effet de serre passées et, d’autre part, pour limiter le changement climatique futur (Groupe III du GIEC). Pourtant, jusqu’à présent, ces connaissances accumulées depuis plus de trois décennies n’ont pas eu d’effet pratique : les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître, leurs effets sur les conditions faites au vivant conduisent à un effondrement de la biodiversité, et nous sommes engagés aujourd’hui sur une trajectoire de réchauffement de 3 à 3,5 degrés.

	Une assistance passionnée

Dans la conférence, j’explicite certains aspects du problème : en quoi l’utilisation des combustibles pilote le changement climatique, lequel se déroule à un rythme inconnu dans l’histoire de la Terre, mais aussi comment nous aurons à faire face, à l’échelle des prochaines décennies, à la perspective d’épuisement de ces ressources énergétiques. Or, elles constituent 80% de notre énergie, laquelle a centuplé, par rapport à l’ère préindustrielle, nos possibilités de fabriquer les biens et services dont nous disposons. Cela signifie que les panneaux photovoltaïques et les éoliennes, qui sont des sources bas-carbone, sont aujourd’hui fabriquées pour l’essentiel en Chine avec du charbon, de même que les réacteurs nucléaires. D’où la question : comment parvenir à mettre en place ces énergies bas-carbone, si l’énergie qui permet de les construire vient à manquer ?

Conclusion : nous devons mettre en place des énergies bas-carbone non seulement à cause du changement climatique, mais aussi pour pouvoir nous passer des fossiles. C’est ce que peut appeler « la double contrainte carbone ». J.Treiner (jtreiner@orange.fr)   Les diapositives de l'exposé de Jacques Treiner sont visibles via ce lien : cliquer ici.