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L’assemblée générale du 26 mars 2022

 

       Ce samedi-là les adhérents de l’ANIC se sont retrouvés à l’hôpital Rothschild afin de participer à leur réunion annuelle. A leur arrivée, ils étaient accueillis au bureau de vote.

L'assemblée Générale n’avait pas pu se tenir en présentiel depuis deux ans et malgré la circulation toujours active du Covid, ce terrible virus, nombreux ont fait le déplacement. Les visages souriants soulignaient tout le plaisir que tous avaient de se retrouver. Au fur et à mesure de leur arrivée la salle bruissait des conversations, des salutations de retrouvailles et de la joie d’être ensemble.

       

Au fond de l’agora, les représentants des fabricants d’implants cochléaires étaient installés, présentant aux membres de l’association les dernières innovations de leur marque, nouveautés technologiques, avancées dans l’esthétique de l’appareil et même bijoux destinés à masquer l’antenne.

 

  Les participants étaient informés du départ de notre présidente qui avait eu un mandat émaillé de grosses difficultés, et lorsqu’elle prit la parole, le silence s’est fait immédiatement. Tout le monde était très concentré et l’aide de la boucle magnétique et de la transcription sur grand écran facilitait la compréhension. Danièle Grosse-Herrenthey a rappelé d’emblée les enjeux de sa prise de responsabilité. Un problème de fond avec la compagnie d’assurance qui nous prenait en charge, une opacité et une agressivité qui mirent à mal la structure de notre association. Il lui a fallu dépasser les moments pénibles, ceux de l’invective, de la mauvaise foi pour trouver une nouvelle compagnie, un peu moins chère, assurant les mêmes risques avec une mensualisation qui soulageait la grosse dépense semestrielle ou annuelle. Puis, dit-elle nous avons eu la Covid, qui nous a pas mal perturbés. Ça ne nous a pas empêchés de continuer nos actions. Différemment, bien sûr.  

 L’absence de réunions, la maladie, l’interdiction de rencontrer les sourds et futurs implantés, les annulations des sorties et des cafés littéraires, nous touchèrent de plein fouet. Dany avec sa ténacité, son opiniâtreté a su maintenir notre association à flot alors que bon nombre avaient des difficultés à survivre. Ce fut l’époque des conseils d’administration par visio-conférence, avec leur réussite et leurs échecs, celle des conversations par messageries interposés. Danièle Grosse-Herrenthey souligne que l’association a saisi la ministre des problématiques rencontrés par nos adhérents et la population sourde implantée. La ministre nous a répondu (intégralité de la réponse sur ce site, cliquer ici). Dany insiste sur les points d’inclusion et de sourds justiciables dans son propos qui passionne l’auditoire. Puis, elle passa la parole à Yann Griset, Président du Bucodes-SurdiFrance, association dont fait partie l'ANIC.

    Celui-ci présente d’emblée SurdiFrance : c’est un réseau associatif composé de 45 structures réparties sur l’ensemble du territoire français(…). Ce sont des associations créées et gérées par les malentendants, pour les malentendants, les devenus sourds, les personnes appareillées et les personnes implantées. Avec une seule envie et un seul objectif : défendre et soutenir les personnes devenues sourdes, malentendantes… dans leur quotidien. Bien évidemment, on a des associations avec différentes tailles, différentes ampleurs, différents territoires. Vous êtes spécialisés dans l’implant cochléaire.

 Il développe ensuite les actions de SurdiFrance : "6 Millions de malentendants". C’est la seule revue française qui parle de malentendance au quotidien dans tous les aspects de la vie et qui est écrite uniquement par les bénévoles de la fédération. C’est un trimestriel. On va parler technique. Nous avons des numéros sur les implants, sur les appareils auditifs et autres. Sur les droits sociaux, sur les livres et films qui sortent, etc. C’est une revue de qualité qui est chapeautée par 3 personnes, coéditrices en chef et qui font un super travail. Yann Griset signale les guides édités par SurdiFrance. Ils sont destinés à aider les sourds et malentendants, à donner des conseils pratiques, des rappels des droits sociaux et législatifs. Il évoque les interventions faites auprès des pouvoirs publics. Il souligne le large éventail des sollicitations pour une meilleure vie de la population malentendante.

L’accessibilité télévisuelle, le sous-titrage, on reçoit très régulièrement et de manière très fournie et argumentée des mails de personnes qui se plaignent de la qualité du sous-titrage à la télévision, dit-il. C’est un travail de longue haleine. Le travail aussi autour de ce qu’on appelle le grand âge et l’autonomie auditive. Les personnes les plus âgées, les plus fragiles, dans les textes, les personnes en EHPAD, en maison de retraite, ont besoin d’être accompagnées sur leur audition. Il y a un lien entre audition et déclin cognitif. Aujourd’hui, la question de l’audition pour ces publics-là n’est pas du tout prise en compte. Souvent, les prothèses auditives finissent dans des tiroirs.

   

 Yann Griset évoque les difficultés des associations durant les épisodes de Covid, la nécessité d’être groupés pour mieux agir et être plus fort devant ses interlocuteurs. Puis il demande à la salle si des participants veulent intervenir. Une première intervention évoque la chaîne parlementaire qui n’est pas sous-titrée. Yann Griset répond en soulignant le statut particulier de cette chaîne et l’obligation d’avoir un quota d’auditeurs pour être sous-titré.

    Une autre intervention met en avant les questions d’inclusion dans les établissements scolaires. Les enfants sourds rencontrent des difficultés dans leur scolarité les professeurs ne donnent pas tous des supports écrits, la lecture labiale est devenue inopérante. Que faut-il faire ? Yann Griset répond : …Il faut aller au rectorat. Là, il y a une absence de mise en place du plan d’accompagnement de l’élève (...). Si le rectorat ne veut pas (prendre en compte ndlr), il faut passer par le médiateur de la République et surtout faire un joli courrier et l’envoyer à la presse locale.

Ensuite, la présidente donne la parole au docteur Elisabeth Mamelle, chirurgienne au CRIC, que les adhérents connaissent de mieux en mieux. Celle-ci intervient avec un support visuel qui a été préparé avec le docteur Christine Poncet-Wallet, cheffe de service, excusée à notre assemblée générale.

    L'assistance est très attentive à l’excellente présentation notamment lorsque le docteur Mamelle souligne les modalités d’intervention chirurgicales : Cette chirurgie dure entre une heure et une heure trente. On va mettre en place une antibioprophylaxie. Il faudra qu’il y ait eu avant la vaccination contre le pneumocoque. Pendant la chirurgie, on va mettre des électrodes au niveau du visage pour surveiller le nerf facial, qui passe à côté de l’endroit où on doit faire la voie pour accéder à l’oreille interne. C’est une chirurgie qui se fait sous microscope et dans certains cas, le plus possible, on essaye de faire des mesures en peropératoire pour vérifier le bon fonctionnement et tester le nerf auditif avec l’implant.

 Les suites postopératoires, le patient, en général, sort le jour de l’intervention ou le lendemain avec une ordonnance d’antalgiques. Des antinauséeux, par exemple. Cela arrive dans 20 à 25 % des cas d’avoir des vertiges qui vont durer 10 à 15 jours. Il n’y a pas de soins de cicatrice particuliers à faire. Le patient sort juste avec des pansements collés sur la peau qui seront enlevés par les chirurgiens. Et en postopératoire, le patient est revu 7 jours après l’intervention pour contrôler la cicatrice et pour vérifier avec un scanner le bon positionnement des électrodes dans la cochlée avant de faire l’activation de la partie interne.

Enfin, l’activation a lieu entre 7 et 15 jours après la chirurgie, une fois que la cicatrice est correcte.

Après avoir fait part des évolutions d’utilisation de l’implant par exemple en cas d’acouphènes et de surdité, elle présente l’évolution du service, l’arrivée de nouveaux soignants dont notre bulletin se fait régulièrement l’écho. Le Dr Mamelle évoque brièvement le transfert du CRIC à la Pitié-Salpêtrière : l’administration évoque la date de fin 2023, mais à ce jour, nous n’avons pas vraiment d’information, que ce soit dans notre centre ou à la Pitié-Salpêtrière. C’est encore un projet, comme depuis 2018.

Les diapositives de l'exposé du Dr Mamelle sont disponibles sur ce site en cliquant ici.

Dany, au nom de l’assemblée qui applaudit vigoureusement l’oratrice, la remercie chaleureusement et annonce que le docteur Mamelle assumera la responsabilité du service lorsque le docteur Poncet-Wallet prendra sa retraite au mois de juin 2022. Pas de doute l’avenir du CRIC est assuré !

Puis elle passe la parole au trésorier, Daniel Lesauvage, qui présente les comptes de l’ANIC. Une perte d’adhérents est soulignée, elle ne met pas en péril l’association car elle est mesurée et liée aux difficultés rencontrées dans ce qu’évoquait la présidente dans son intervention liminaire. Il insiste sur la nécessité de payer sa cotisation le plus rapidement possible et sur la nécessaire assurance de l’implant.

La parole est donnée à Monsieur Lévy des assurances GAN avec lequel nous avons signé un contrat de groupe pour assurer nos implants. Il est rappelé que cette assurance est obligatoire. Monsieur Lévy décrit la couverture des risques et l’engagement de son cabinet pour satisfaire aux besoins des adhérents de l’ANIC. Il évoque aussi la possibilité d’assurer les aides auditives ordinaires pour ceux qui auraient les deux types d’appareils. Une question vient de la salle : faut-il assurer ses implants après 5 ans d’ancienneté puisque la sécurité sociale les remplace. L’assureur répond qu’il est fortement déconseillé de faire ainsi car la sécurité sociale n’a aucune obligation de remplacement. Celui-ci n’intervenant que sur prescription médicale si l’hôpital constate la nécessité de changer le processeur. Monsieur Lévy en profite pour préciser que les accessoires des implants font partie du contrat d’assurance.  

 Il est l’heure pour l’assemblée générale de passer au résultat des votes. La présidente Danièle Grosse-Herrenthey, demande aux candidats de se présenter, il y a Ginette Chantrel, Françoise Goldemberg, Lucien Groux, Solange Msika et Philippe Pivion.  Elle annonce le résultat de l'élection au Conseil d'Administration, tous les candidats sont élus et les différents rapports sont approuvés à une très large majorité. Elle confirme son départ, et donne le micro à Jean-Pierre Gauyacq : Celui-ci présente en quelques mots la nécessité de passer l'étape de la Covid et de relancer pleinement les activités de l'ANIC qui a une grosse responsabilité envers les adhérents et les implantés futurs. Puis, la voix chargée d’émotion, il remercie Dany : on a eu la chance d'avoir Dany comme présidente. Je l'ai suivie de près sur de nombreux sujets. Elle a consacré énormément d'énergie, de travail et de temps pour faire fonctionner l'association. On lui doit vraiment beaucoup.

Je dois dire qu'elle n'a pas eu de chance (...). Il y a eu la succession de la présidence précédente, les soubresauts liés à l'assurance. Ce n'était pas facile à gérer, ce n'est pas facile à gérer quand il y a des attaques comme cela. Et puis, personne n'avait vu venir (…) l'épidémie de COVID qui a empêché tout un tas d'activités. Pendant très longtemps, on ne pouvait plus faire les permanences à l’hôpital. Ça a été très difficile de faire fonctionner l'association dans ces conditions.

En mon nom personnel, et au nom des membres du CA et de toute l'association, je voudrais remercier Dany pour tout ce qu’(…) elle a fait. C'est un énorme travail que tu as fait, très efficacement et sérieusement et qui a permis de maintenir l'association, et la faire avancer au cours de toutes ces années. La salle applaudit Dany, l’émotion est palpable.

    Ginette Chantrel entourée de membres du Conseil offre à Dany deux beaux livres et un très joli pot de magnolia à la nouvelle retraitée. Dany, la voix moins ferme que d’ordinaire fait part de son émotion, de sa gratitude pour ce beau geste et annonce qu’elle va enfin pouvoir bénéficier d’un repos que tous estiment bien mérité.

 

 

 

Les circonstances sanitaires empêchent l’assemblée de se clore autour du verre de l’amitié. Tous espèrent que ce n’est que partie remise !

Le mardi 29 mars, le Conseil d’administration réuni à la Fondation pour l’Audition a élu à l’unanimité Jean-Pierre Gauyacq président de l’ANIC, Ginette Chantrel secrétaire, Daniel Lesauvage trésorier et Philippe Pivion responsable du bulletin. Un trombinoscope présentant les membres du nouveau conseil d'administration peut être trouvé sur ce site en cliquant ici.

Philippe P.